dimanche 13 janvier 2013

Sommes nous quand même bien au chaud?

Le rêve de l'explorateur britannique Robert Falcon Scott s'envole lorsqu'il atteint le pôle sud le 17 janvier 1912. Sur le mythique point cardinal flotte déjà depuis plus d'un mois le drapeau norvégien. Il a perdu sa course contre le norvégien Roald Amundsen.
Il écrit dans son journal "tous les rêves s'en vont".
Sur le chemin du retour, les conditions météo sont affreuses. Le cortège d'aventuriers, les corps meurtris, avance lentement.
Le 17 février, sur le glacier Beardmore, à mi chemin du retour, Edgar Evans s'effondre, mort. Quelques temps plus tard Lawrence Oates souffre à son tour mais malgré ses relations orageuses avec Scott, sa motivation n'a pas faibli, il veut aller jusqu'au bout et rentrer chez lui. Il veut tenter de sauver ses camarades, lorsqu'ils refusent de l'abandonner alors qu'il les retarde.
Les pieds gelés ne pouvant plus mettre ses chaussures, celui que ses camarades surnomment le "fermier", sort de la tente en chaussettes dans la nuit du 17 mars en leur disant "je vais juste dehors et cela pourrait prendre un certain temps".
Il fait -40 degrés, quand Lawrence Oates s'enfonce dans le blizzard.
Son corps ne sera jamais retrouvé.
Ses camarades d'aventure Robert Scott, Henri Bowers et Edward Wilson ne lui survivront que 12 jours. Ils mourront de froid et d'épuisement vers le 29 mars.
Scott est un héros pendant plus de 50 ans mais après toutes ces années, il devient une figure controversée mettant en avant sa responsabilité dans cette tragédie mais par la suite, sa bravoure fut reconnue malgré les erreurs commises.
La malchance fut en grande partie responsable.
Scott écrit le 29 mars ces mots "nous avons pris des risques, en toute connaissance de cause, le sort s'est avéré contre nous, et par conséquent, nous n'avons aucune raison de nous plaindre, au contraire, nous nous inclinons face au destin, toujours déterminés à faire de notre mieux jusqu'au dernier. Eussions nous survécu, j'aurais eu à narrer la hardiesse, l'endurance et le courage de mes compagnons, et mon récit aurait ému le coeur de tous les anglais. Ces quelques notes ainsi que nos dépouilles, devront en témoigner, mais assurément, assurément, un pays aussi grand et florissant que le nôtre saura faire en sorte que ceux qui sont à notre charge soient bien épaulés".

La prise de risques dans la vie, plus ou moins importants, font de nous des êtres profondément humains.


Emma


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